La Région Occitanie et la SNCF main dans la main pour l’avenir du Train

Article diffusé le 23 mars

La Région Occitanie et la SNCF ont signé une nouvelle convention pour l’exploitation des trains régionaux liO pour les dix prochaines années. Développer le rail est l’une des priorités du second mandat de Carole Delga.

Et Carole Delga s’exprime à nouveau sur le ferroviaire. Depuis sa réélection en 2021, pas un semestre sans une conférence de presse sur le sujet. La présidente de la Région Occitanie a fait de ce dernier une des grandes priorités de son second mandat, malgré son soutien à l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres. La mobilité est un des postes budgétaires les plus importants de sa collectivité (près d’1 milliard d’euros sur un budget de 3,7 milliards d’euros). Pour la cheffe de l’exécutif local, « développer le train est l’une des meilleures manières d’éviter l’assignation à résidence territoriale, en particulier pour les populations les plus précaires ».

En ce début de printemps 2023, Carole Delga présente la nouvelle convention avec la SNCF pour l’exploitation des trains régionaux liO lors des dix prochaines années (2023-2032). Cette convention va nécessiter 4 milliards d’euros de budget, dont 540 millions d’euros d’investissement dans le matériel roulant. « L’objectif est de faire rouler environ 25 % de trains en plus chaque jour [1] pour atteindre 25 % de places en plus à disposition. Nous sommes à 80.000 voyageurs quotidiens. Nous voulons atteindre rapidement les 100.000 », détaille la présidente socialiste. Développer ainsi le train régional permettrait de « réduire de 40 % les émissions de CO2, soit 20.000 tonnes non rejetées dans l’atmosphère ». Cinq réouvertures de lignes sont annoncées ainsi que la création d’un nouveau centre de maintenance à Narbonne. Selon la Région Occitanie, 11.000 emplois seraient liés à cette nouvelle convention.

Un « engagement de qualité de service » avec la SNCF

Pour Carole Delga, cette convention est une manière de soutenir l’entreprise ferroviaire publique française, alors que le secteur s’ouvre progressivement à la concurrence. « La gestion des trains est d’une grande complexité technique. Pour une Région, c’est plus simple d’avoir à traiter avec un seul interlocuteur d’expérience comme la SNCF », estime-t-elle. Mais cette confiance renouvelée à l’entreprise publique a des contreparties. En cas de retards de trains régionaux « causés par des défaillances sur le réseau ferroviaire », la SNCF devra payer des pénalités plus importantes à la Région Occitanie, qui s’engage à les reverser aux abonnés des trains LiO lésés [2]. Le plafond des pénalités sera ainsi augmenté chaque année pour atteindre 9 millions d’euros par an en 2032 contre 4,2 millions d’euros actuellement.

La présidente de Région assure qu’un dispositif spécifique sera mis en place pour suivre 120 trains dits “sensibles” [3]. Les pénalités pour la SNCF y seront plus importantes. Selon la cheffe de l’exécutif régional, « c’est la première fois en France que le groupe SNCF prend un tel engagement de qualité de service ».
Matthias Hardoy

Sur la photo : Un train régional en gare de Toulouse. Archives : Hélène Ressayres - ToulÉco.

Notes

[1Ce qui correspond à environ 110 trains supplémentaires chaque jour.

[2Ils pourront être remboursés de deux mois d’abonnement maximum.

[3Les plus impactés par des retards.

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Source : https://www.touleco.fr/La-Region-Occitanie-et-la-SNCF-ont-signe-un,37357