Ambition 2026. Tel est le nom de code de la nouvelle feuille de route économique de la Métropole toulousaine pour la fin du mandat. La collectivité, qui a pour compétence centrale la maîtrise du foncier, compte avant tout poursuivre le développement de différents « campus d’excellence » qu’il a aidé à faire sortir de terre : le Campus Oncopole pour la santé, celui de Toulouse Aerospace, pour le devenir de l’aéronautique et du spatial, Francazal pour les mobilités décarbonées du futur, le Meett pour la filière évènementielle et, enfin, Grand Matabiau pour le numérique, la cybersécurité et l’intelligence artificielle. Toulouse Métropole prévoit de développer 50.000 mètres carrés à ce sujet sur les 300.000 m2 de bureaux et d’activités tertiaires de ce futur quartier autour de la gare.
Aéronautique et ESS au cœur de la feuille de route
Sur le sujet de l’aéronautique et du spatial, Agnès Plagneux-Bertrand, vice-présidente de Toulouse Métropole en charge de ces dossiers, a obtenu un délai supplémentaire afin d’approfondir davantage, avec les professionnels du secteur, les grandes questions en cours (décarbonation, hydrogène, etc.) et de trouver la meilleure façon pour la Métropole d’accompagner ces transformations en cours. Une annonce, tout de même, à se mettre sous la dent côté aérospatial, avec « un projet de fondation dédié à l’étude des données spatiales sur l’observation de la terre ».
Autre sujet mis en valeur, l’économie sociale et solidaire (ESS). Nicole Miquel-Belaud, vice-présidente métropolitaine sur cette thématique, a rappelé le poids non négligeable de l’ESS dans la métropole : « Ce sont cent établissements et 33.000 salariés, ce qui représente 8,3 % des emplois du territoire et 11,5 % des emplois privés ». Toulouse Métropole veut aider « à faire passer de 130 à 160 projets accompagnés par an d’ici cinq ans et permettre ainsi la création et la consolidation de 2000 emplois d’ici cinq ans ».
Pour Dominique Faure, première vice-présidente de Toulouse Métropole en charge de l’Économie, de l’innovation et de l’emploI, les efforts de la collectivité doivent porter sur l’aide « aux laboratoires de recherche, à l’Industrie, au tourisme et l’artisanat ». L’élue métropolitaine a aussi défendu l’importance « des expérimentations » sur le territoire toulousain. Elle a, par exemple, estimée qu’Hyperloop TT, dont le devenir est un peu brumeux à Toulouse, est tout de même « un grand succès ». « Même si le projet n’aboutit pas, ou pas à Toulouse, il aura permis d’avancer technologiquement et pourra servir à l’émergence d’autres initiatives », considère Dominique Faure, qui réaffirme que « l’entreprise n’a pas reçu un euro d’argent public de la part de la Métropole ».
Matthias Hardoy
Sur la photo : Dominique Faure, première vice-présidente de Toulouse Métropole en charge de l’Économie, de l’innovation et de l’emploi, et Agnès Plagneux-Bertrand, vice-présidente en charge de l’Aéronautique et de l’aérospatial. Crédits : Valentine Chapuis - ToulÉco.