Produite par le Mémorial de la Shoah, l’exposition « Spirou dans la tourmente de la Shoah » est aujourd’hui visible, et jusqu’au 3 mars 2024, au Musée départemental de la résistance et de la déportation. Inspirée de l’œuvre d’Émile Bravo Spirou L’espoir malgré tout, qui plonge dans la vie en Belgique pendant la Seconde guerre mondiale en documentant le quotidien de ses habitants, l’exposition a été en partie adaptée et repensée pour le musée toulousain.
On y parle notamment des camps de concentration de Gurs et Saint-Cyprien, où a notamment été interné le peintre allemand Felix Nussbaum, dont on voit la déportation en train depuis la Belgique dans la BD d’Émile Bravo. « J’ai parlé de la Shoah à travers ses œuvres », a raconté l’auteur. « J’ai découvert son tableau Le Triomphe de la mort, qui m’a beaucoup marqué. Et j’ai ensuite appris que Felix Nussbaum avait vécu à Bruxelles. » Une histoire dont il s’est inspiré dans les quatre tomes de L’espoir malgré tout.
« Cette exposition est pensée pour un public familial », assure Caroline François, chargée des expositions du Mémorial de la Shoah. « Dans le climat en France depuis le 7 octobre, cette exposition tombe bien », a de son côté rappelé Anne Boyer, vice-président du Département de Haute-Garonne en charge de la culture. « Spirou dans la tourmente de la Shoah », ou quand la BD entre dans les musées et permet de témoigner d’une histoire pas si lointaine...