Sur son site, Willing se présente comme le spécialiste de la transformation à impact. Une définition un peu large que Benjamin Provost, son président-fondateur, détaille : "Nous aidons les organisations à s’adapter à un environnement qui change. Que ce soit en raison de l’obsolescence technologique de leur outil, d’une problématique sociale, d’un changement de réglementation... Nos équipes de consultants viennent en soutien pour mettre en œuvre ce changement."
Avec une volonté, dès sa création en 2016 à Toulouse, de mailler le territoire français pour "être capable d’agir localement pour des clients locaux", Willing a rapidement grossi pour atteindre un chiffre d’affaires de plus de 21 millions d’euros en 2024 et des implantations à Bordeaux, Paris, Marseille ou Lyon, par exemple, et des clients comme Airbus, Thales, Dassault, L’Oréal, Chanel, l’Ademe, des ministères et collectivités territoriales. Une stratégie renforcée cet été par l’acquisition du cabinet nantais SK Consulting, qui apporte des compétences dans les secteurs de la banque et des assurances, et du groupe Altera, basé dans la métropole lilloise et davantage axé retail. "Cela nous permet d’atteindre une taille critique locale et de renforcer nos compétences sectorielles, en complétant notre croissance organique par de la croissance externe.
Plus de 50 millions en 2026
De quoi viser un chiffre d’affaires proche de 35 millions d’euros fin 2025 pour ce qui devient une ETI toulousaine avec un peu plus de 250 collaborateurs. "C’est la concrétisation de notre plan stratégique « One Willing 2026 » qui doit nous amener à plus de 50 millions de chiffre d’affaires en 2026. Pour cela, il devrait y avoir encore un ou deux acquisitions l’an prochain. Des opportunités sont à l’étude", expose le président de Willing. Avec un appel d’offre remporté auprès du Conseil départemental de l’Hérault autour des projets numériques de la collectivité, le cabinet met par ailleurs un premier pas à Montpellier.
Pour convaincre ses clients, le cabinet toulousain s’appuie aujourd’hui sur deux piliers : une expertise en matière d’adaptation des humains au changement et une expertise technologique. En clair, Willing accompagne aussi bien sur des enjeux sociaux et environnementaux autour des normes européennes du CSRD de durabilité, par exemple, que sur les problématiques de data management et d’IA applicative. « Nous sommes convaincus qu’il faut aujourd’hui ces compétences complémentaires pour répondre aux besoins de nos clients. Nos consultants maîtrisent les environnements dans lesquels ils travaillent et nous pouvons associés des spécialistes du management à des spécialistes du secteur d’activité », assure Benjamin Provost.
Et quand on l’interroge sur la mauvaise réputation des cabinets de conseil et l’argent public dépensé auprès de ces géants, le Toulousain répond avec franchise : « Je suis conscient du risque d’amalgames mais on est très loin de ces géants qui font de la stratégie. Nos clients attendent des résultats concrets sur le court terme. C’est plutôt une bonne chose si l’argent est redirigé vers des entreprises comme la nôtre. »
Paul Périé
Sur la photo : Benjamin Provost, ingénieur en physique de l’Insa Toulouse, a créé le cabinet Willing en 201. Crédit : Willing.
Willing, mécène de l’Insa Toulouse
Ancien élève de l’école d’ingénieurs toulousaine, Benjamin Provost est persuadé que des ingénieurs comme lui peuvent faire d’excellents consultants. C’est pour cela qu’il va présenter ses métiers afin « d’ouvrir l’esprit des étudiants à des missions dans l’air du temps ».