Depuis Toulouse, Powo ou le succès du modèle freelance dans l’ingénierie

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En misant dès 2017 sur le freelancing dans l’ingénierie, Powo a construit un réseau d’indépendants et de clients solide. De quoi alimenter une croissance régulière qui permet à la société toulousaine créée par Jean-Claude Alaux de viser 3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025.

« Le premier semestre a été en phase avec notre croissance de 10 % par an. Au deuxième semestre, on sent qu’il y a plus d’incertitude, avec un manque de visibilité sur les budgets et, donc, des commandes de missions de courte durée. Mais nous espérons toujours atteindre les 3 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année », expose Jean-Claude Alaux, le PDG de Powo [1]. Il faut dire que, depuis sa création en 2017, la société toulousaine accompagne plus de 50 clients et dispose d’un réseau de plus de 5000 freelances référencés en France et à l’étranger.

« Notre point différenciant, c’est notre expertise. Nous sommes actifs sur deux verticales métiers : les industries de programmes, comme l’aéronautique, le spatial ou la défense, et les industries de process, comme la construction et l’énergie. Nos profils ont de vraies connaissances dans ces métiers, ce qui offre une grande compréhension des projets et crée de la confiance avec nos clients », assure le fondateur de Powo, lui-même ancien cadre dirigeant dans des SSII.

« Du gagnant-gagnant »

C’est d’ailleurs fort de cette expertise que Jean-Claude Alaux a eu l’idée d’investir ce créneau des ingénieurs indépendants. « Dans l’une des entreprises pour lesquelles j’ai travaillé, nous avions des filiales aux Pays-Bas et en Belgique qui fonctionnaient comme ça », explique-t-il. Selon lui, ce mode de fonctionnement permet d’apporter aux clients de compétences de personnes prêtes à s’engager puisque ce sont ces indépendants qui choisissent leurs missions. « L’engouement pour ce statut est lié à cette liberté de choix, que ce soit sur le sujet, la durée ou le mode d’intervention. Et cela offre des gens motivés aux entreprises. C’est du gagnant-gagnant », estime le patron de cette société de six salariés.

Afin que tout le monde y trouve son compte, le chef d’entreprise met en avant le travail de Powo pour bien cerner les besoins et les attentes du client afin de présenter au mieux le projet à ces freelances. Des indépendants également accompagnés et conseillés gratuitement, par exemple dans leurs démarches de création de leur statut lorsqu’ils quittent le monde de l’entreprise. « On essaye toujours d’innover dans la relation avec eux », ajoute Jean-Claude Alaux, qui illustre cette volonté avec l’outil mis en place pour aider les « Poworkers » à rédiger leur dossier de compétences. « Nous avons développé une application à base d’IA générative qui permet de récupérer des données de leur profil Linkedin ou de leur CV, des entretiens que nous leur faisons passer et de la fiche de poste pour simplifier la rédaction de ce dossier pour chaque mission. »

Si les clients de Powo sont aujourd’hui à 100 % français, la société toulousaine est capable d’aller chercher de la compétence à l’international avec des talents identifiés en Tunisie et au Canada, par exemple. « Nous avons par ailleurs un partenariat avec une société espagnole présente dans plusieurs pays », précise le PDG. Une façon de répondre aux besoins sur des demandes de missions à l’étranger.
Paul Périé

Sur les photos : Armand Lhuillier, manager commercial, Alexandre Alaux, manager commercial, Jean-Claude Alaux, fondateur et PDG, Alexandre Ducros, responsable digital et, à l’arrière, Hugo Couasnon, responsable du recrutement. // Le 25 septembre dernier, une soirée a réuni plusieurs Poworkers à Toulouse. Crédits : Powo.

Notes

[1Pour Place Of work

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Source : https://www.touleco.fr/Depuis-Toulouse-Powo-ou-le-succes-du-modele-freelance-dans-l,48368