Les cosmétiques de la Maison de la Violette prennent racine à Toulouse

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La Maison de la Violette s’apprête à enrichir sa jeune gamme de cosmétiques : après cinq soins lancés en 2024, Hélène et Mélanie Vié préparent le lancement d’un sixième produit pour 2026, toujours à base de leur actif breveté Symbiolette. Une success-story toulousaine qui se poursuit.

Dans la Ville rose, la Maison de la Violette voit la vie en mauve. Les cinq premiers produits de sa gamme de cosmétiques, sortis simultanément en 2024, ont rencontré un accueil enthousiaste ; dans les prochains mois, un soin pour le visage viendra compléter la gamme. Hélène Vié, fondatrice et dirigeante de cette institution toulousaine, savoure une réussite qui aura nécessité de la patience : douze ans de recherche ont été nécessaires pour mettre au point Symbiolette, un actif désormais breveté, issu des feuilles de violette qu’elle cultive avenue de Fronton.

« Pendant des années, on a scanné la plante pour voir ce qu’elle contenait d’intéressant. Un très beau jour, le laboratoire nous a annoncé la découverte d’une molécule avec un vrai potentiel ! », raconte Hélène Vié. L’ingrédient est obtenu sans solvants chimiques grâce à un procédé de fermentation naturelle, un « kéfir végétal » qui aurait pour effet de démultiplier les effets de la molécule sur la peau. Quant à la fabrication, elle est 100 % régionale : les tubes proviennent du Gers, les boîtes de Carcassonne, le façonnage est effectué dans le Tarn. « On voulait une cosmétique naturelle, propre et locale », souligne Mélanie Vié, fille d’Hélène.

Un « souvenir de Toulouse » avec un vrai savoir-faire

Amarrée depuis un quart de siècle sur le canal du Midi, la péniche violette d’Hélène et Mélanie Vié attire chaque année près de 20.000 visiteurs. « Au début, on recevait surtout des Toulousains curieux de découvrir la fleur emblématique de leur ville », se souvient Hélène Vié. Aujourd’hui, la boutique est prisée des touristes comme des locaux. Entre les bonbons, les bougies, le parfum et la cosmétique, une cinquantaine de références sont proposées au public. « C’est rare que quelqu’un reparte les mains vides », se félicite Mélanie.

Et le succès de la marque "Maison de la violette" s’étend bien au-delà de la Ville rose. « On travaille avec beaucoup de boutiques en Occitanie mais aussi en Bretagne, dans le Nord, en Espagne, en Belgique, en Autriche... On est même distribué en Australie ! », se félicite-t-elle. Si la violette compte parmi les traditionnels « souvenirs de Toulouse », les deux femmes préfèrent parler de « produit de terroir français ». Un moyen de mettre en avant leur savoir-faire. Car la violette de Parme, l’espèce cultivée à Toulouse [1], nécessite des soins bien particuliers. « Elle aime le froid mais, surtout, elle doit être bouturée manuellement », détaille Mélanie.

À elle seule, Hélène Vié a réussi à faire renaître la culture de la violette à Toulouse. Elle aura aussi transmis sa passion à sa fille.... Aurait-elle pu faire autrement ? « Quand Mélanie était petite, je l’habillais déjà tout en rose et violet », sourit sa mère. « Et moi, je n’ai jamais su m’en détacher », ajoute la fille. Après quelques années à Paris dans la communication, Mélanie est revenue à Toulouse et s’est naturellement réinvestie dans l’entreprise familiale. Les deux femmes surfent sur la vague violette : « La couleur est revenue très à la mode, on la trouve partout. Mais, pour nous, c’est une signature », concluent-elles à l’unisson.
Marie-Dominique Lacour

Photo : Hélène Vié et sa fille Mélanie, dirigeantes de la Maison de la violette. Crédit : Marie-Dominique Lacour - ToulÉco.

Notes

[1Il existe plus de 400 variétés de violettes, une fleur qui pousse sur tous les continents. La légende raconte que la violette de Parme a été rapportée d’Italie au XIXe siècle par un soldat de retour de la campagne napoléonienne, pour l’offrir à sa bien-aimée.

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Source : https://www.touleco.fr/Les-cosmetiques-de-la-Maison-de-la-Violette-prennent-racine-a,48870