À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes ce mardi 25 novembre, la Région Occitanie a dévoilé une étude inédite sur les origines anciennes de ce fléau. Réalisée par le Docteur Pierre Costa et le paléoanthropologue Pascal Picq, cette recherche a bénéficié d’un soutien financier de la Région en 2022.
Les premiers enseignements montrent que ces violences s’enracinent il y a environ 10.000 ans, lors du passage aux sociétés agricoles, « période durant laquelle les femmes sont progressivement devenues un enjeu de contrôle et de reproduction ». Le caractère inédit de cette recherche tient à son ambition de remonter aux origines préhistoriques pour mettre en exergue les mécanismes les plus anciens de ce phénomène. Une seconde phase viendra prochainement en analyser l’évolution jusqu’à l’époque contemporaine.
« Il faut dépasser les explications simplistes et mobiliser toutes les connaissances disponibles pour identifier non pas une cause unique, mais l’ensemble des facteurs historiques, sociaux et culturels qui alimentent les violences faites aux femmes », précise Pascal Picq. En France, en 2024, 122.600 victimes de crimes et de délits à caractère sexuel ont été recensées. Parmi elles, 85 % de ces victimes étaient des femmes.