Amoterra pousse sur les racines de l’entreprise montpelliéraine Mycea

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À Montpellier, Mycea transfère son activité mycorhizes au spin-off Amoterra, créée pour porter ces compétences et accélérer le déploiement de solutions fongiques en agriculture.

Fondée en 2018 à Montpellier, au cœur de l’écosystème MedVallée, Mycea est une société de biotechnologie spécialisée dans le développement de solutions de biocontrôle issues de champignons forestiers. Aujourd’hui, pour permettre sa croissance, elle transfère son activité « mycorhizes » au spin-off Amoterra, société sœur indépendante nouvellement créée pour cette nouvelle répartition des compétences.

Grâce à son répertoire de plus de 750 espèces de champignons, Mycea génère des extraits candidats avancés pour lutter contre les maladies fongiques des cultures. « À l’avenir, Mycea va poursuivre le développement de cette plateforme d’exploration de plus de 750 espèces qui a permis de générer plus de 2000 extraits avec différentes applications en agriculture [1] », explique Aline Bsaibes.

Amoterra, de son côté, développe des solutions de régénération de la biodiversité des sols basées sur l’amplification de champignons endomycorhiziens [2]. La société prépare actuellement une levée de fonds afin d’accélérer le déploiement commercial de son service Mycoterroir. « Cette autonomie donne à Amoterra l’agilité d’une start-up, tout en capitalisant sur l’expertise technique acquise chez Mycea », reconnaît Camilo Gianinazzi.

Réorganisation de l’organigramme

Cette évolution de la société est également l’occasion de nouvelles nominations aux têtes des deux sociétés. Aline Bsaibes est nommée codirectrice générale de Mycea, en charge des business et partenariats, aux côtés de Dominique Barry-Étienne, fondatrice, en charge du volet science et production. Aline Bsaibes est notamment passée par l’entreprise ITK, un éditeur d’outils d’aide à la décision en agriculture, au poste de directrice générale. « L’entreprise a construit une plateforme scientifique différenciante, avec deux produits de biocontrôle en phase avancée de validation », explique-t-elle. « Mes objectifs : structurer les partenariats industriels et sécuriser les financements. » Chez Amoterra, Camilo Gianinazzi devient directeur général. L’entreprise vise les marchés des espaces verts, l’arboriculture, la viticulture, l’horticulture et le maraîchage.

Après cette réorganisation, Mycea emploie quinze personnes et Amoterra compte quatorze collaborateurs. En 2025, le service Mycoterroir d’Amoterra a généré un chiffre d’affaires d’environ 400.000 euros et vise 2 millions d’euros pour 2027. Parmi les clients de la société : Pom’Evasion, mais aussi les collectivités de Montpellier, Sète et Alès.
Jules Mestre

Sur la photo : Amoterra développe des solutions de régénération de la biodiversité des sols basées sur l’amplification de champignons endomycorhiziens. Crédit : LinkedIn Amoterra.

Notes

[1Biofongicides, bioinsecticides, bioherbicides

[2Micro-organismes symbiotiques qui colonisent les racines des plantes et améliorent naturellement leur nutrition, leur résistance au stress et la santé des sols

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Source : https://www.touleco.fr/L-entreprise-montpellieraine-Mycea-confie-ses-mycorhizes-a,49145