Elle a réussi son pari. Son agence de communication toulousaine Denbora [1] fête ses dix ans. Dominique Labaï affiche une mine apaisée. « En 2015, je ne me projetais pas à dix ans. J’avais juste envie de faire de la communication et des événements un peu autrement, en y mettant beaucoup de sens. Je collabore avec trois salariés et une dizaine d’indépendants très expérimentés. Nous sommes des êtres qui se ressemblent, qui partagent les mêmes valeurs. Passer ce cap avec eux me rend heureuse », confie la fondatrice de Denbora.
Son agence indépendante couvre tous les métiers de la communication (création éditoriale, événementiel, relations presse, digital, etc.) et des secteurs très divers, de l’immobilier à la culture, avec une affection toute particulière pour la santé et le social. Parmi les projets imaginés par Dominique Labaï et ses équipes, Premier maillon de la chaîne de survie, un événement mettant en valeur le rôle du citoyen sauveteur, qui initie aux gestes qui sauvent. En 2026, l’initiative mettra également en lumière les moyens d’améliorer la santé physique et mentale des femmes. Autre événement initié, un concours de talents (chant, danse, musique, etc.) dans les quartiers les plus fragiles socialement de Toulouse.
Denbora revendique aujourd’hui une centaine de clients [2] et une vingtaine d’événements organisés chaque année. Chez les clients fidèles, citons par exemple la Banque Populaire Occitane et la Fédération nationale des travaux publics (FNTP). Cette dernière compte chaque année sur l’agence toulousaine pour organiser Pop Up, événement sur la voie publique qui cherche à présenter au plus grand nombre les métiers des travaux publics.
Des événements "cousu main"
Il y a trois ans, Fabienne Peltier, venue de chez Publicis, a rejoint Denbora en tant que directrice déléguée. « Nous sommes câblées de la même manière. Comme les autres personnes avec qui travaille, c’est une rencontre profesionnelle mais surtout humaine. Comme moi, elle veut faire du cousu main pour nos clients », affirme la dirigeante toulousaine.
D’origine basque par son père, Dominique Labaï retrouve à Toulouse « le goût de la convivialité et du partage » si présent dans la terre de ses ancêtres et qu’elle veut faire infuser dans les événements qu’elle organise. « Là, nous revenons avec mon équipe des Rencontres philosophiques Michel Serres d’Agen, que nous avons coorganisées pour la première fois. Il y a eu de très beaux échanges. Nous sommes très fiers, car nous allons être reconduits pour l’année prochaine. J’étais là, attentive, du montage au démontage. Ils ont été rassurés. Ce type de projets, c’est génial, car cela permet de sentir le professionnel et l’être humain en nous parfaitement alignés », partage Dominique Labaï. Avec le temps, « l’hyperactive qui aime relever des défis compliqués » semble avoir trouver une forme de sérénité.
Matthias Hardoy
Sur la photo : Dominique Labaï, la fondatrice de l’agence Denbora, qui fête ses dix ans. Crédit : Hélène Ressayres-ToulÉco.
À l’origine de “Toulouse sur Seine”
En 2022, Dominique Labaï a participé, avec Jean-Christophe Tortora, directeur général de CMA Média pôle presse, et l’avocate Sophie Mallet Cassegrain, à la création de Toulouse sur Seine. L’objectif est de fédérer les Toulousains habitant Paris et de faire investir des Parisiens à Toulouse. Le cercle de 500 membres au total réunit des acteurs économiques, politiques et culturels autour de rendez-vous réguliers d’échanges avec une jauge à 100 personnes maximum.
