Occitanie. Le cluster Digital 113 réoriente ses actions de soutien aux filières

article diffusé le 12 mai 2025

Le cluster des entreprises numériques d’Occitanie Digital 113 modifie l’organisation de son programme Digital is future et concentre, pour plus d’efficacité, ses actions sur six grandes filières économiques régionales.

Explosion des cyberattaques [1], surconsommation des services numériques, montée en puissance des réglementations européennes, évolutions permanentes de l’intelligence artificielle, tensions géopolitiques, crise écologique... Le climat des affaires a connu des périodes plus sereines. « Face à ces bouleversements, nous avons décidé de jouer notre rôle de catalyseur. Digital 113 s’engage à éclairer les priorités et à mutualiser les ressources pour accompagner ses membres, filière par filière », résume Françoise Nauton-Inglis, présidente du cluster occitan du numérique, et dirigeante de l’agence digitale montpelliéraine Spiriit.

En cette année 2025, Digital 113 a donc décidé de revoir l’organisation de son programme phare Digital is Future, né en 2020. Clap de fin pour la forme sérielle après des saisons consacrées chacune à une filière ultra précise. Au total, en cinq ans, ce sont 87 événements qui ont réuni environ 3500 participants et 500 intervenants.
Place désormais à des événements dédiés toute l’année à six grandes filières (santé, bâtiment, transport-mobilité, secteur public, agri-agro et industrie) à travers des webinaires, des conventions d’affaires ou encore des podcasts. Certains rendez-vous seront orientés vers une seule de ses filières, d’autres seront transverses.

« Sur le numérique, les filières apprennent les unes des autres »

« Toutes les filières sont liées. La santé est impactée, par exemple, par ce qu’il se passe du côté de l’agriculture ou des transports. Nous avons tout intérêt à dialoguer ensemble sur le numérique », estime Jean-Louis Fraysse, de Botdesign, spécialiste des chatbots médicaux, vice-président Santé de la nouvelle structuration de Digital is Future. « Les filières apprennent les unes des autres, sur l’intelligence artificielle, on a pas mal à transmettre car l’IA c’est notre quotidien depuis un moment », fait remarquer Philippe Roussel, directeur général de Robotics Place, qui fédère les experts de la robotique en Occitanie.

Pour Betrand Serp, vice-président de Toulouse Métropole chargé de la transition digitale, réunir ainsi les grandes filières autour du numérique peut permettre d’accélérer sur des projets « visant une indépendance numérique de plus en plus en grande ». « On ne peut pas arrêter de travailler avec les Gafam en un jour. Mais il s’agit de travailler ensemble sur une trajectoire d’indépendance. Ce ne sera pas facile dans un contexte budgétaire contraint mais cette idée d’indépendance peut faire consensus politiquement », considère l’élu métropolitain.
Matthias Hardoy avec Elora Guittard

Sur les photos : Les partis prenantes du programme Digital is Future nouvelle formule. //Amélie Leclercq, directrice générale et Christophe Saint Pierre, vice-président de Digital 113.Crédit : Elora Guittard.

Digital 113 en bref :

Digital 113 regroupe 350 entreprises qui représentent 15.000 emplois. Le budget du cluster s’élève à 1,4 million d’euros. Digital 113 s’appuie sur un large réseau de partenaires territoriaux (Toulouse Métropole, Ad’Occ, Aerospace Valley, Robotics Place, etc.).

Notes

[1+24 % un en an selon l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi).

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Source : https://www.touleco.fr/Digital-113-Nouvelle-physionomie-pour-Digital-is-future,46599