Trois fois par semaine, très très tôt le matin - de 3h45 à 7h30 -, le carreau des producteurs du Grand Marché de Toulouse s’anime. Dans un espace immense de 10.000 mètres carrés, pépiniéristes, producteurs de fruits et légumes, et quelques autres productions alimentaires (pâtes, huiles, farine, miel, etc.) viennent vendre leurs productions à des revendeurs ou des restaurateurs. Actuellement, 233 agriculteurs bénéficient d’un emplacement au sein du carreau. Pour mieux faire connaître le fonctionnement de ce lieu auprès des agriculteurs haut-garonnais, le marché d’intérêt national (Min) toulousain vient de signer un partenariat avec le Département de Haute-Garonne.
« Il y a une baisse structurelle du nombre d’agriculteurs dans notre pays. Il y a donc de moins en moins de producteurs dans notre carreau. Mais tous les agriculteurs haut-garonnais ne connaissent pas le fonctionnement de ce lieu qui peut leur offrir de nombreuses opportunités commerciales. En nouant un partenariat avec le Département, nous allons pouvoir mieux atteindre les producteurs de la ceinture verte toulousaine », confie Maguelone Pontier, la directrice générale du Grand Marché qui y voit « un enjeu stratégique ». Avec plus de 5500 exploitations agricoles recensées dans le département [1], la marge de progression est donc certaine.
« Être au Grand Marché peut apporter beaucoup aux agriculteurs »
« Pour communiquer sur ce partenariat, nous allons nous servir de Direct Fermiers31, notre annuaire mis à jour des producteurs en vente directe en Haute-Garonne. Il y a 350 agriculteurs dans notre base de données. Ceux qui sont intéressés par le carreau des producteurs vont pouvoir venir tester gratuitement un emplacement. Nous nous donnons un an pour voir si ce partenariat est fructueux », explique Bernard Bagnéris, vice-président à l’Agriculture durable, aux circuits courts et à l’agroalimentation au Conseil départemental de Haute-Garonne. « Le secteur agricole traverse des crises. Mais nous sommes à leurs côtés. Nous avons des dispositifs pour encourager et accompagner chez nous les jeunes agriculteurs, les agriculteurs bio, les petites exploitations. Être au Grand Marché peut participer à les sortir d’une forme d’isolement et leur apporter beaucoup », estime Maguelone Pontier.
Matthias Hardoy
Sur la photo : Mathias Baslé, chargé d’animation circuits courts au Conseil départemental de Haute-Garonne, et Bernard Bagnéris, vice-président à l’Agriculture durable, aux circuits courts et à l’agroalimentation au Conseil départemental de Haute-Garonne, entourent Axel Gibert, de Sublim’Arômes, société de distribution qui commercialise des produits locaux, bio et équitables, lors de leur visite du Grand Marché. Crédit : Hélène Ressayres - ToulÉco.