L’interview off de... Paul Cauuet

Rencontre avec Paul Cauuet, le dessinateur toulousain de la BD Les Vieux Fourneaux, dont le septième tome est sorti début novembre. Depuis onze ans, c’est dans un atelier partagé, à deux pas du Capitole, La Mine, où cohabitent dessinateurs et coloristes, que Paul Cauuet croque Pierrot, Antoine et Émile, les trois personnages qui ont fait son succès.

Quelle est la première chose que vous faites en vous levant le matin ?
Je ne fais pas de bruit car je suis le premier levé. Je prends ma douche puis je prépare le petit déjeuner pour ma femme et mes deux enfants.

Qu’emmèneriez-vous sur une île déserte ?
Un canot pneumatique avec une rame ! Ou un téléphone satellite…

Êtes-vous mer, montagne ou désert ?
Je suis plutôt campagne ! La montagne m’angoisse avec son côté enfermé, j’ai besoin de voir au-delà de l’horizon. À la campagne, on voit loin, on voit le soleil et la lumière. Le désert, je ne connais pas.

Votre souvenir de jeunesse le plus marquant ?
Quand j’étais enfant et que je suis monté dans un avion pour la première fois. Je devais avoir une dizaine d’années et j’étais fasciné en regardant par le hublot.

Quel métier n’auriez-vous jamais aimé exercer ?
Vendeur, car je n’ai jamais su me vendre. Je n’ai jamais su parler de mon travail alors vendre un objet, ce n’est vraiment pas mon truc.

Votre lieu préféré à Toulouse ?
L’école Ricardie où sont scolarisés mes enfants et où j’ai aussi été petit. Cela n’a pas changé et j’aime ce lieu immuable.

Quel dessinateur vous a inspiré ?
J’ai appris la bande dessinée en lisant beaucoup. Pour la narration, j’ai appris de Régis Loisel et Hermann. J’ai analysé leurs albums et leurs planches. Quand j’avais 20 ans, j’ai rencontré Loisel au festival BD de Colomiers où il m’a fait un cours d’une demi-heure. C’était génial !

Le personnage de BD que vous auriez aimé inventer ?
Aimé Lacapelle, le personnage de Jean-Yves Ferri, qui me rappelle mes vieux des Vieux Fourneaux. On le voit dans son patelin du Tarn et il y a des scènes de vieux messieurs dans des bars. Je l’aime bien car il parle de son biotope, comme moi dans mes albums. Je le lisais jeune dans Fluide Glacial et j’ai appris il y a quelques années qu’il existait une intégrale que j’ai achetée et relue.

Le rêve qu’il vous reste à accomplir ?
Je n’aime pas les faux discours et je n’ai jamais eu de rêve en tête. Je suis quelqu’un qui n’aime pas se projeter, je vis au jour le jour et apprécie le moment présent.

À quelle époque auriez-vous aimé vivre ?
Avant c’était pire, après cela sera sûrement pire donc je pense que je suis arrivé à la bonne époque. Je suis bien là où je suis.

Qu’est-ce qui vous a mis mal à l’aise dernièrement ?
Le retour des actions de groupes d’extrême droite en France.

La dernière chose que vous faites en vous couchant ?
Je vérifie que le réveil est bien mis en marche la semaine et éteint le week-end.
Propos recueillis par Julie Rimbert

Sur la photo : Paul Cauuet, le dessinateur toulousain de la BD Les Vieux Fourneaux dans son atelier. Crédit : Hélène Ressayres - ToulÉco.

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Source : https://www.touleco.fr/L-interview-off-de-Paul-Cauuet,37168