Export. Comment les CCE d’Occitanie sont en soutien de leurs pairs dirigeants

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Partout sur le territoire, les conseillers du commerce extérieur français (CCE) accompagnent les entreprises désireuses d’exporter leurs biens et services à l’étranger. David Elizalde, président des CCE d’Occitanie, revient sur le rôle de l’organisation et livre son analyse plutôt optimiste de la conjoncture économique actuelle en Occitanie.

Ils sont 5000 à travers le globe, 1500 en France, 100 en Occitanie [1] et une quarantaine sur Toulouse. Les conseillers du commerce extérieur français (CCE) ont pour mission d’accompagner bénévolement les entreprises qui veulent exporter leurs biens et services à l’international.

« Ce sont des dirigeants de tous secteurs d’activités, de toutes tailles d’entreprises, qui ont au moins cinq ans d’expérience dans l’international. Ils sont proposés par les préfets et nommés par décret par le Premier ministre pour un mandat de trois ans renouvelable. Leur rôle est de guider, à travers le mentorat, les entrepreneurs désireux d’accélérer leur internationalisation, de soutenir les politiques publiques en matière d’attractivité économique, de sensibiliser les étudiants à ces sujets, et enfin de remonter des informations aux autorités publiques sur les évolutions perçues dans leurs divers secteurs d’activités », détaille David Elizalde, président des CCE d’Occitanie, qui est par ailleurs directeur du développement international au sein de l’entreprise haut-garonnaise Actia.

« Travailler de concert, en meute, pour peser plus fort à l’international »

Et comment se positionne actuellement l’Occitanie en ce qui concerne l’exportation ? Bien, selon des données économiques récentes. L’Occitanie revendique plus de 11,1 milliards d’euros d’exportations et un excédent commercial de 1,39 milliard d’euros au premier trimestre 2025.

« Notre région a beaucoup d’atouts économiques. C’est la première région aéronautique française. Les carnets de commandes d’Airbus sont pleins à craquer. C’est une région très forte également dans le spatial, avec environ 30 % des emplois au niveau européen. C’est aussi la première région agricole française, avec environ 60.000 exploitations. Il y a certes des incertitudes et des tensions, comme dans l’industrie, par exemple, avec une difficulté d’accès aux composants et matériaux critiques qui va redevenir criante. Mais il n’y a aucune raison, pour autant, de commencer à déprimer ou à se dévaloriser, bien au contraire », estime le président des CCE d’Occitanie. Il appelle toutefois certains secteurs, comme l’agroalimentaire, à « travailler plus de concert, en meute, pour peser plus fort à l’international ».

En Occitanie, les divers acteurs publics auraient bien saisi l’importance de ce travail collectif. « Nous travaillons de manière efficace depuis 2024 au sein de la Team France Export. La Région Occitanie investi par ailleurs beaucoup sur la question, avec plus de 1 milliard d’euros pour des contrats de filières très tournés vers l’export. Notre objectif commun est de soutenir les 4000 entreprises qui exportent de manière irrégulière pour qu’elles accélèrent franchement en la matière », explique David Elizalde. Le président régional appelle les dirigeants motivés par ce défi à postuler auprès des CCE. « Nous avons des manques dans certains secteurs. Plus nous aurons un spectre large de conseillers, plus notre accompagnement sera personnalisé et efficace », considère le cadre dirigeant d’Actia.
Matthias Hardoy

*Image d’illustration de Une : Rawpixel.com.

Notes

[1Il y a cinq antennes des CCE en Occitanie : Toulouse, Montpellier, Rodez, Perpignan et Nîmes.

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Source : https://www.touleco.fr/Export-Comment-les-CCE-d-Occitanie-sont-en-soutien-de-leurs,48757