Airbus et Air France veulent faire un bout de chemin ensemble. L’avionneur européen et la compagnie aérienne française ont l’intention de créer une coentreprise, une joint-venture dans le jargon économique, détenue à parité par les deux partenaires. Son objet ? Assurer une partie de la maintenance des A 350, un des best-sellers d’Airbus : gestion de la chaîne d’approvisionnement, réparations et création d’un stock mondial partagé d’équipements d’avions.
L’éternel concurrent de Boeing et la branche industrielle d’Air France veulent avancer vite sur ce projet. Le temps de notifier l’opération à la Commission européenne et d’obtenir l’aval des autorités de la concurrence, les deux groupes aimeraient que cette entité soit opérationnelle au premier semestre 2024. « C’est la première entreprise de ce genre avec la compagnie. Mais nous sommes au début des discussions », assure un porte-parole de l’avionneur européen. « Je ne peux pas donner davantage de précisions concernant sa localisation et les emplois. »
Cinq-cent-cinquante A 350 livrés
Ce que l’on sait est que cette coentreprise doit permettre la mise en place d’une offre commerciale optimisée visant à répondre au mieux aux besoins croissants de maintenance à long terme de la flotte mondiale d’Airbus A350. C’est que le marché n’est pas anecdotique : depuis son lancement en 2014, cinq-cent-cinquante A 350 ont été livrés à une multitude de transporteurs aériens (Air China, Delta Airlines, Air France…). Et près de 1 030 commandes ont été passées. Air France, « un bon client » d’Airbus, a commandé trente-huit A350, dont vingt-et-un sont déjà en service.
« Nous pourrons ainsi mieux répondre aux besoins du marché et garantir la satisfaction de nos clients sur le long terme, avec des solutions de support particulièrement réactives, de grande qualité et au juste prix », s’est félicitée, de son côté, Anne Brachet, directrice générale adjointe d’Air France-KLM Engineering & Maintenance. Cette structure assure l’entretien de 3000 avions chaque année pour le compte de plus de deux-cents compagnies internationales et emploie 12.800 collaborateurs dans le monde. À Toulouse, elle est déjà présente pour assurer la maintenance des avions A320.
Audrey Sommazi
Sur la photo de Une : Un A350 sur le tarmac la nuit. Sur les autres photos : Premier décollage de l’A350 le 14 juin 2013. Un A350 sur la ligne d’assemblage. Crédits : Rémy Gabalda - ToulÉco.
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