​​Toulouse. Bertrand Millar, de la haute cuisine à sa table

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Formé auprès de plusieurs prestigieuses maisons​ étoilées, c’est à Toulouse, dans le quartier Saint-Sernin, que le chef Bertrand Millar a ouvert le 17 juillet son premier restaurant gastronomique, L’Écorce.

Quelques mots, à peine, pour mettre l’eau à la bouche. Acte 1 : la courge. Acte 2 : oeuf confit et porc noir. Acte 5 : plateau de fromages et confit maison. La suite, c’est Bertrand Millar qui la met en musique. Depuis L’Écorce, son restaurant gastronomique ouvert le 17 juillet rue de l’Esquile,​ à Toulouse, le chef propose une cuisine qu’il caractérise comme « fine, subtile, harmonieuse », midi et soir. Les avis des clients laissés sur Google sont dithyrambiques. « Excellent ! Saveurs étonnantes et délicieuses, une belle découverte », peut-on lire. Ou encore : « Aucune fausse note. Des produits de qualité mis en valeur. Des sauces et des cuissons maîtrisées. » « Les retours clients me vont droit au cœur », admet Bertrand Millar.

Plus jeune, le Limougeaud a eu la bougeotte pour se frotter aux plus grands chefs cuisiniers. Après une première expérience dans une brasserie, son tour de France a démarré, à 26 ans, à L’Espérance, le restaurant trois étoiles de Marc Menaud. « J’ai commencé en bas de l’échelle comme demi chef de partie aux garnitures, aux légumes », se souvient-il. « J’hallucinais sur les détails. On poussait loin mais j’y ai pris goût. »

Tour de France des tables étoilées

Guidé par la curiosité, il a effectué une étape comme chef de partie à la production puis aux poissons à la Côte Saint-Jacques​. Il a ensuite été recruté comme premier chef de partie garde-manger et à la viande au sein de La Maison Pic, ​comme second de cuisine au château Cordeillan-Bages​ et comme chef exécutif à En Marge, près de Toulouse, avec le chef Frank Renimel.

Entre-temps, il remport​ait, en 2013​, le prix culinaire international Taittinger et passait par la case télévision dans l’émission « Dans la peau d’un chef ». Mais l’envie d’ouvrir son propre établissement s’est faite pressante. « J’y ​pense depuis la 3e. Mais j’ai toujours repoussé car je n’avais pas les moyens, ni l’envie. Je ne me sentais pas prêt », reconnaît-il.

À 46 ans, Bertrand Millar se décide : il rachète le fond de commerce de l’établissement laissé libre par le chef Aziz Mokhtari dans le quartier Saint-Sernin.​ Et l’étoile, il y pense ? « Je ne la vise pas car j’ai peur d’être déçu. Je crains que le cadre ne s’y prête pas. Je préfère laisser​ venir, on verra bien. Mais, bien sûr, si j’ai une récompense, je serai fier et heureux. »
Audrey Sommazi

Sur la photo : Bertrand Millar, dans sa cuisine. Crédit : Rémy Gabalda - ToulÉco.

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Source : https://www.touleco.fr/%E2%80%8B%E2%80%8BToulouse-Bertrand-Millar-de-la-haute-cuisine-a-sa-table,48383