Quel est le positionnement d’In’li Sud-Ouest ?
Nous sommes une filiale d’Action Logement, spécialisée dans la production de logements intermédiaires et propriétaire d’un parc de 6000 lots dans le Sud-Ouest. Nos interlocuteurs sont les employeurs qui cotisent via le 1 % patronal, c’est-à-dire toutes les entreprises privées de plus de vingt salariés, de la PME aux grands donneurs d’ordre. Nous aidons leurs salariés, alternants ou apprentis, à se loger au sein de notre parc, à proximité de leur travail, à des prix qui restent inférieurs à ceux du marché libre. Par exemple, nous proposons à la Cartoucherie, à Toulouse, des T1 bis de 35 m2 meublés, équipés, chauffage et wifi inclus, pour 540 euros par mois.
Quelles sont vos actualités à Toulouse ?
Nous venons, dans le cadre d’une opération globale menée avec Promologis, de racheter en bloc à Vinci Immobilier les 232 logements à construire dans la friche Tersud située à Montaudran. Promologis y construira 105 logements sociaux et In’li 127 logements intermédiaires à destination des jeunes actifs. Nous prévoyons un programme plutôt haut de gamme, avec 900 m2 d’espaces partagés, un espace lounge avec télévision, canapés et petite cuisine, une vaste terrasse rooftop de 100 m2, une laverie et des box individuels pour accueillir des vélos électriques. Les loyers resteront cependant plafonnés à 450 euros charges comprises pour un studio meublé et équipé, 530 euros pour un T1 bis, et 700 euros pour un T3.
Comment identifiez-vous les besoins des entreprises pour loger leurs salariés ?
Le premier critère reste bien sûr l’emplacement. À la Cartoucherie, la majorité des locataires de notre résidence sont liés à la desserte du tramway, et nombreux sont ceux qui travaillent dans l’aéronautique. À Montaudran, l’emplacement nous paraissait aussi parfaitement adapté compte tenu du bassin d’entreprises environnant. Il nous arrive par ailleurs de répondre à des demandes précises de certaines entreprises.
Des exemples ?
Oui, le groupe Pierre Fabre nous a sollicités dans le cadre d’un projet d’agrandissement de son usine à Avène. Le laboratoire prévoit d’employer 400 salariés sur ce site mais a identifié, sur place, le manque de logements comme un frein à l’embauche. Nous déposerons donc un permis début 2026 pour construire vingt logements du T1 au T3. C’est aussi le cas avec Airbus qui nous a dressé un état des besoins pour loger 500 jeunes salariés, alternants, apprentis et CCD par an. Nous étudions donc en ce moment, à Blagnac, la possible transformation d’un ancien centre de formation en résidence pour jeunes actifs. Enfin, en dehors de la métropole, nous répondons aux besoins des territoires touristiques qui ont du mal à loger leurs saisonniers. C’est le cas dans les Pyrénées, à Luchon, avec une ancienne école bientôt transformée en trente logements (T1 et T1 bis), et à Loudenvielle. Nous appelons cela les résidences à vocation d’emploi, qui répondent aux besoins d’entreprises ou de territoires.
Propos recueillis par Béatrice Girard
Sur la photo : Mikael Loyer, directeur général In’li Sud-Ouest construit des programmes immobiliers abordables pour jeunes actifs. Crédit : Hélène Ressayres - ToulÉco.
P.S. :
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