Spécialiste de la construction hors site, GA Smart Building restructure son actionnariat mais ne renonce pas à ses racines d’entreprise familiale. Les salariés de l’entreprise toulousaine sont progressivement entrés au capital dans les années 2000. Depuis 2017, et le précédent tour de table, ils y sont même majoritaires (à hauteur de 60 %). « Aujourd’hui, la constitution de ce nouveau pool d’actionnaires est une suite logique qui ne change pas la répartition du capital. C’est un débouclage qui correspond aux accords que nous avions avec nos partenaires », décrit Sébastien Matty, le président de GA Smart Building.
Cette nouvelle structuration signe ainsi l’entrée d’Eurazeo, via le fonds Eurazeo Smart Building City II, en tant qu’actionnaire majoritaire à hauteur de 23 %, à la place d’Ixo Private Equity, qui détenait 20 %. Le deuxième entrant est Irdi Capital Investissement (4 %), et les autres restent inchangés. Il s’agit de Bpifrance (6 %), Multicroissance-Banque Populaire Occitane (4 %), Grand Sud-Ouest Capital, Groupe Crédit Agricole et CA Toulouse 31 Initiatives (4 %). L’opération est soutenue par ailleurs par un pool bancaire, avec une dette sénior contractée par l’entreprise.
Diversification et plan de croissance
« La présence significative d’acteurs régionaux dans notre capital correspond au profil de notre entreprise et nous donne de nouvelles perspectives de croissance », avance Sébastien Matty, qui table sur un chiffre d’affaires de 500 M€ à horizon 2030, contre 300 M€ aujourd’hui. L’entreprise, qui compte 800 salariés, dont 400 actionnaires individuels, table sur 1000 collaborateurs d’ici 2030 pour mettre en œuvre une diversification annoncée. Au programme, notamment, le développement de l’immobilier résidentiel qui a débuté en 2022, avec de premières livraisons attendues en 2026. « Nous avons quarante opérations en portefeuille, soit près de 5000 logements. Sept débuteront d’ici mi-2026 mais l’ensemble s’étalera jusqu’en 2030 », indique le dirigeant. Exemple à Toulouse, avec la transformation à venir de l’ancienne cité administrative qui sera réalisée par le groupement GA Smart Building, Bouygues Immobilier et Eclisse Promotion.
La construction d’un nouveau campus de 40.000 m2 en région parisienne
Un autre axe de développement concerne la rénovation qui pourrait, à elle seule, peser jusqu’à 100 millions d’euros de chiffre d’affaires pour l’entreprise. GA a déjà renforcé ses équipes parisiennes et mène un projet d’envergure avec la réhabilitation en cours du siège social du Cnes dans le quartier des Halles à Paris. Le Toulousain se positionne par ailleurs sur les marchés publics. « Nous avons les compétences pour répondre aux appétences de l’État pour les constructions hors site ; et avons répondu à plusieurs appels d’offres concernant des infrastructures pénitentiaires », indique Sébastien Marty.
Enfin, le constructeur continuera à occuper son secteur d’origine : l’immobilier de bureau. Après la livraison cet été du campus Stellantis (40.000 m2) à Poissy, il rénovera, à partir de 2026, 5100 m2 de bureaux au 22 boulevard de la Marquette, à Toulouse. « Et nous venons aussi de remporter la construction d’un campus de 40.000 m2 pour un grand avionneur en région parisienne », glisse le dirigeant.
Béatrice Girard
Sur la photo : Sébastien Matty, président de GA Smart Building. Le constructeur toulousain vient de modifier la structure de son actionnariat, dans lequel les salariés restent largement majoritaires. Crédit : Emmanuel Grimault.
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