Toulouse. Menguy’s fait le pari d’une filière de cacahuètes françaises valorisée dans le Tarn

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Acteur majeur des produits apéritifs, le Toulousain Menguy’s lance sa filière de cacahuètes françaises. La première récolte a lieu en ce mois d’octobre en Poitou-Charente et elles seront commercialisées début 2026. Un premier pas qui pourrait représenter, à terme, 10 % des volumes que l’entreprise transforme à Mazamet.

« Les premières récoltes de cacahuètes Menguy’s sont attendues dans les prochains jours », confirme à ToulÉco la direction de l’entreprise tarnaise, ce 10 octobre. Un sacré pari pour celui qui se présente comme « le seul acteur majeur 100 % tricolore de l’apéro (hors chips) » et qui mise donc sur le lancement d’une filière de cacahuètes françaises. Pour son directeur général, Guillaume Lamy, cela « n’est pas un hasard ». « Nous écrivons aujourd’hui un nouveau chapitre de notre histoire pour soutenir la souveraineté alimentaire et proposer une offre locale dans les rayons », assure-t-il.

Menguy’s, spécialisé dans la cacahuète depuis plus de trente-cinq ans, a relancé ce projet il y a cinq ans en partenariat avec la ferme Darrigade, dans les Landes, et la coopérative Océalia, elle-même présente sur onze départements du centre de la France. une démarche accompagnée « d’un travail de recherche agronomique approfondi pour adapter la culture à la région du Poitou-Charentes », précise l’entreprise. Car si elle est produite majoritairement en Amérique, la cacahuète s’adapte aux conditions et aux modes de culture françaises.

2000 tonnes espérées en 2030

Cette année, c’est une dizaine d’hectares qui sont cultivés dans le Poitou-Charente par des adhérents d’Océalia. Une fois les cacahuètes récoltées, Menguy’s mise sur son produit phare pour les mettre en valeur : la cacahuète grillée salée. Mais à terme, l’acteur agroalimentaire et ses 250 salariés comptent aller plus loin. « D’ici 2030, nous visons à rallier une centaine d’agriculteurs pour atteindre 2000 tonnes de production annuelle. Cela représenterait 10 % des volumes de l’entreprise », indique Guillaume Lamy.

Seule entreprise du secteur 100 % française à produire 100 % en France - avec, en plus de son site tarnais de Mazamet pour la transformation, un site à Frontignan (Hérault) et des bureaux à Saint-Jean, en banlieue toulousaine - Menguy’s revendique un chiffre d’affaires de 47,8 millions d’euros en 2024. Et pour son directeur général, « cette production française de cacahuètes aura pour objet d’apporter une contribution additionnelle au développement de l’entreprise ». « À terme, une fois la filière arrivée à maturité en volumes et en production, Menguy’s pourra élargir sa gamme de produits à base de cacahuètes françaises — notamment son beurre de cacahuète, devenu l’un des produits phares de la marque depuis son lancement en 2019 », précise le communiqué de presse.

Déjà engagée dans une production 100 % française, Menguy’s veut donc booster son approvisionnement français et, au-delà de l’enjeu économique direct, présente ce choix de soutenir une filière de cacahuètes françaises comme une diversification bénéfique pour l’agriculture. La légumineuse a, selon l’entreprise occitane, « la capacité de fixer naturellement l’azote dans le sol grâce à ses nodosités racinaires. Cultivée entre deux cultures, elle contribue à améliorer la fertilité des sols ».
Paul Périé

Sur les photos : Les champs d’arachides en Poitou-Charente. // Crédit : Menguy’s.

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Source : https://www.touleco.fr/Toulouse-Menguy-s-fait-le-pari-d-une-filiere-de-cacahuetes,48560