À Canet-en-Roussillon, Tenderlift vient d’inaugurer, fin mars, un nouveau site industriel de 2250 m2 afin de porter sa surface de production à 4000 m2. La PME catalane, spécialiste des solutions hydrauliques pour le nautisme, se dote ainsi d’un nouveau bâtiment de production comprenant une unité de thermolaquage, une salle propre, une zone dédiée au prototype et test des produits et des espaces de travail collaboratifs.
Avec ses soixante-deux salariés, Tenderlift fait partie des vingt-cinq entreprises basées au pôle nautique de Canet-en-Roussillon, aux côtés des chantiers navals Catana et Windelo. Plus de 900 personnes travaillent sur place. « Les Pyrénées-Orientales ont une vraie culture industrielle, notamment à travers le G16 qui regroupe de puissants acteurs locaux, présents à l’international : Diam Bouchage, Sterimed, Republic Technologies, Cémoi, Caustier by STC… », conclut Benoît Châtillon, gérant de la société aux côtés de son épouse Hélène.
7 millions d’euros investis dans son outil industriel
Depuis la reprise par les anciens cadres dirigeants en 2020 (ex-dirigeants de la Verrerie ouvrière d’Albi, dans le Tarn), Tenderlift a investi près de 7 millions d’euros dans son outil industriel, dont 1 million d’euros prévu cette année pour renforcer la chaudronnerie et le travail du métal. Cet investissement est en partie soutenu par une subvention Feder de la Région, à hauteur de 300.000 euros. En moins de cinq ans, la PME est passée de dix-sept à soixante-deux salariés et affiche un objectif de 100 salariés d’ici 2028. Dans ce même temps, le chiffre d’affaires a bondi de 3 à 10,5 millions d’euros, dont 30 % à l’export.
Tenderlift a structuré deux bureaux d’études avec quinze techniciens et ingénieurs, et déposé quatre brevets portant sur la légèreté, la robustesse et la cinématique de ses équipements. Principalement, la PME travaille pour les constructeurs de catamarans et de grands monocoques, mais amorce une diversification vers la marine marchande. Tenderlift possède notamment un projet en cours avec l’armateur français Neoline, sur le premier cargo à voile rigide, actuellement en construction en Turquie. La PME pense également à la croissance externe, comme en témoigne le rachat, en 2022, du girondin Hydraunautic. Cette acquisition a permis d’intégrer une activité d’ingénierie hydraulique dans les bateaux de course et les yachts à voile.
Jules Mestre
Sur la photo : Hélène et Benoît Châtillon, qui ont repris la société Tenderlift en 2020. Crédit : DR.
