Au mois de septembre, Vinestim, filiale de Primardeco, maison de vente aux enchères toulousaine fondée par le commissaire-priseur Me Jérôme de Colonges, est née pour se consacrer à l’expertise et la vente aux enchères de vins millésimés, champagnes et spiritueux (rhum, cognac, armagnac, whisky). Mais cette nouvelle entité ne part pas de zéro. Car elle était rattachée, jusque-là et ce depuis dix ans, à sa maison-mère.
Désormais, Vinestim travaille seule, gérée par quatre associés fondateurs : Jérôme de Colonges, Inès de Colonges, Paul de Colonges et Antoine Valmary. « Nous réalisions entre six et huit ventes par an. Et notre objectif, avec Vinestim, est d’atteindre la dizaine », explique Antoine Valmory, associé et expert en vin, fort de douze ans d’expérience. « On travaille sur toutes les appellations, les grands crus classés, en blanc et rouge, de toutes les régions viticoles de France », précise-t-il. Telles que Gevrey-Chambertin, Grands Echezeaux, Romanée-Conti, Dom Pérignon, Château Rayas, Petrus, Rhum Bally. Autant de grands noms aux cotes qui ne cessent de flamber.
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D’ailleurs, Vinestim se félicite de résultats probants : une vente de trois bouteilles de cognac de 1793 à 10.700 euros, celle d’une caisse de six bouteilles d’Ermitage « cuvée Cathelin » de Jean-Louis Chave de 1990 à 80.000 euros. Une bouteille de rhum Bally de 1924 a été vendue à plus de 5100 euros.
Marchands de vin, particuliers et collectionneurs
Pour faire expertiser un trésor enfoui dans une cave, plusieurs possibilités : prendre un rendez-vous à l’étude, au centre-ville de Toulouse, ou se rendre à l’une des journées consacrées à l’expertise, dont la dernière s’est déroulée début février.
Plusieurs critères seront alors étudiés à la loupe : l’état de la bouteille (niveau du vin, étiquette et capsule), l’appellation, le château et le millésime. Ensuite, les marchands de vin, les particuliers qui veulent se constituer une cave et les collectionneurs feront monter les prix pour remporter le breuvage.
Audrey Sommazi
Sur la photo : Me Jérôme de Colonges et son fils Paul, deux des quatre associés de Vinestim. Crédit : Hélène Ressayres - ToulÉco.