Destination 2050 : Toulouse Blagnac se prépare à décoller vers de nouveaux horizons aéroportuaires

article diffusé le 15 juin 2023

Réunis autour du Ceser Occitanie et du préfet de la Haute-Garonne, plusieurs acteurs économiques occitans ont planché sur la création d’une structure pour penser l’avenir de la zone aéroportuaire d’ici 2050. L’enjeu : un développement maîtrisé de la plateforme.

Vers un avenir aéroportuaire plus durable. Initié par l’État le 17 janvier 2022, sous l’autorité de l’ancien préfet de Haute-Garonne et d’Occitanie Étienne Guyot, l’Atelier des Territoires sur le futur de la zone aéroportuaire de Toulouse a engagé un grand nombre d’acteurs, dont la Région Occitanie, le Conseil départemental de la Haute-Garonne et Toulouse Métropole. Cette démarche vise « à dessiner une vision partagée et à s’accorder sur des actions concrètes pour le développement durable de cette infrastructure majeure et des territoires avec lesquels elle interagit », rappelle le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) d’Occitanie.

Pendant plus d’un an, trois sessions de travail ont eu lieu autour de sept grands thèmes tels que l’aménagement des territoires, mobilités et infrastructures, économie-emploi-formation, santé-pollution-qualité de vie, etc.

Rediriger une partie du trafic vers des aéroports régionaux ?

Désormais, le Ceser Occitanie souhaite mettre en place une instance qui supervisera l’évolution de l’aéroport Toulouse-Blagnac dans les années à venir. « Il faut une structure pérenne pour avancer vers un modèle plus vertueux. Nous éprouvons le besoin de délocaliser certaines activités car la zone aéroportuaire est saturée », souligne Jean-Louis Chauzy, président du Ceser.

« La volonté du Ceser est d’avoir un dialogue en continu [1] pour gérer le développement de cet aéroport. L’objectif est d’avoir une vision à 360 degrés des conséquences territoriales (des nouveaux aménagements) », ajoute-t-il.

Parmi les sujets majeurs, la santé des riverains et la pollution sortent du lot et « toutes les réalisations projetées doivent être conçues avec un objectif zéro carbone ». En effet, l’aménagement de l’aéroport doit respecter l’application de la loi Climat et résilience, avec notamment le Zéro artificialisation nette (Zan).

De plus, d’après le Ceser, les vols « low-cost » pourraient être transférés vers d’autres aéroports régionaux », comme Toulouse-Francazal, Carcassonne, Auch, Castres, Rodez, etc. « afin de soulager le trafic à Blagnac ». En effet, les départements voisins « du Gers et du Tarn-et-Garonne, classés territoires d’industrie en 2018 pour la sous-traitance aéronautique et l’agroalimentaire, peuvent être privilégiés pour l’accueil des activités multisectorielles futures de production et de service ».
Lucie Ribaut

Sur les photos : Un A330-600 décolle de l’aéroport Toulouse Blagnac. Crédit : Rémy Gabalda - ToulÉco. // Jean-Louis Chausy, président du Ceser Occitanie, entouré de deux secrétaires de l’organisation, Patrick Aygobere et Jean-Claude Lugan. Crédit : Lucie Ribaut - ToulÉco.

Notes

[1Participeront l’État et les collectivités, mais aussi des établissements publics, des entreprises, des syndicats de salariés et des associations.

1 Message

  • Philippe Meric le 30 août 16:57

    D’avoir baisser le froc devant les opposants de tout poils il y a 15 ans pour une nouvelle plateforme pourtant indispensable voilà où on en est !
    La renationalisation sera donc indispensable car je vois mal un entrepreneur privé qui a mis 500 millions sur la table pour avoir cette plateforme accepter de réduire les vols et lui dire qu’il n’augmentera jamais son chiffre d’affaires c’est pas l’ADN d’une entreprise privé.
    On construit l’autoroute très controversée A69 en argumentant aux entreprises Castraises que l’aéroport de Toulouse ne sera qu’a 45 mn c’est la raison même de cette autoroute et on va leur dire d’aller prendre l’avion à Carcassonne ou Auch et Rodez ?
    Francazal le problème sera le même pour les zones survolées.
    Les solutions supprimer toutes ces navettes air France avec l’arrivée du TGV et étudier sérieusement une plateforme nouvelle en 2050 vers Pamiers que nous pourrions partager avec l’Andorre qui est en recherche de liaison internationale.
    L’aéroport de Pamiers pourrait être connecté avec le centre ville de Toulouse avec une liaison très rapide en train dédié en 20 mn ou bien avec le futur RER qui serait étendu de la plateforme vers le centre ville de Toulouse comme dans beaucoup d’aéroports de part le monde la voie ferrée qui existe déjà et l’autoroute aussi !

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Source : https://www.touleco.fr/Destination-2050-Toulouse-Blagnac-se-prepare-a-decoller-vers-de,38379