Vers un avenir aéroportuaire plus durable. Initié par l’État le 17 janvier 2022, sous l’autorité de l’ancien préfet de Haute-Garonne et d’Occitanie Étienne Guyot, l’Atelier des Territoires sur le futur de la zone aéroportuaire de Toulouse a engagé un grand nombre d’acteurs, dont la Région Occitanie, le Conseil départemental de la Haute-Garonne et Toulouse Métropole. Cette démarche vise « à dessiner une vision partagée et à s’accorder sur des actions concrètes pour le développement durable de cette infrastructure majeure et des territoires avec lesquels elle interagit », rappelle le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) d’Occitanie.
Pendant plus d’un an, trois sessions de travail ont eu lieu autour de sept grands thèmes tels que l’aménagement des territoires, mobilités et infrastructures, économie-emploi-formation, santé-pollution-qualité de vie, etc.
Rediriger une partie du trafic vers des aéroports régionaux ?
Désormais, le Ceser Occitanie souhaite mettre en place une instance qui supervisera l’évolution de l’aéroport Toulouse-Blagnac dans les années à venir. « Il faut une structure pérenne pour avancer vers un modèle plus vertueux. Nous éprouvons le besoin de délocaliser certaines activités car la zone aéroportuaire est saturée », souligne Jean-Louis Chauzy, président du Ceser.
« La volonté du Ceser est d’avoir un dialogue en continu [1] pour gérer le développement de cet aéroport. L’objectif est d’avoir une vision à 360 degrés des conséquences territoriales (des nouveaux aménagements) », ajoute-t-il.
Parmi les sujets majeurs, la santé des riverains et la pollution sortent du lot et « toutes les réalisations projetées doivent être conçues avec un objectif zéro carbone ». En effet, l’aménagement de l’aéroport doit respecter l’application de la loi Climat et résilience, avec notamment le Zéro artificialisation nette (Zan).
De plus, d’après le Ceser, les vols « low-cost » pourraient être transférés vers d’autres aéroports régionaux », comme Toulouse-Francazal, Carcassonne, Auch, Castres, Rodez, etc. « afin de soulager le trafic à Blagnac ». En effet, les départements voisins « du Gers et du Tarn-et-Garonne, classés territoires d’industrie en 2018 pour la sous-traitance aéronautique et l’agroalimentaire, peuvent être privilégiés pour l’accueil des activités multisectorielles futures de production et de service ».
Lucie Ribaut
Sur les photos : Un A330-600 décolle de l’aéroport Toulouse Blagnac. Crédit : Rémy Gabalda - ToulÉco. // Jean-Louis Chausy, président du Ceser Occitanie, entouré de deux secrétaires de l’organisation, Patrick Aygobere et Jean-Claude Lugan. Crédit : Lucie Ribaut - ToulÉco.
Notes
[1] Participeront l’État et les collectivités, mais aussi des établissements publics, des entreprises, des syndicats de salariés et des associations.
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