Spatial. La start-up Orius en orbite sur le marché des superaliments

article diffusé le 11 décembre 2022

Si le spatial a donné à Orius de la visibilité, il n’est pas le seul secteur ​dans l​equel s’inscrit cette start-up, spécialisée dans la conception de technologies dédiées à la production d’actifs naturels à base de matières premières végétales. Elle vient en effet de lever des capitaux auprès de son client​ marseillais​ Capsum,​ un​ façonnier en cosmétique.

La tête dans les étoiles, les pieds sur Terre. De l’espace à la cosmétique, il n’y a qu’un pas que franchit la start-up Orius, fondée en 2021 à Toulouse par ​P​aul-Hector Oliver, Pierre Jay et Jérôme Velociter​. La jeune entreprise, qui conçoit depuis son usine d’Escalquens, près de Toulouse, des technologies pour produire, de façon performante et prédictible, des végétaux « augmentés » visant à la création d’ingrédients actifs à haute valeur ajoutée, s’est d’abord fait un nom dans le spatial.

Car, sélectionnée dans la première promotion de l’incubateur lunaire toulousain Tech The Moon, Orius a planché sur l’adaptation des plantes aux besoins des astronautes en mission. "Nous concevons des machines pour produire des plantes, quelques consommables sur des petites surfaces à emporter sur la Lune. Nous identifions des molécules et agissons sur elles, par la température, la lumière, pour stimuler les ingrédients actifs afin d’agir sur le stress par exemple", explique Paul-Hector Oliver, président d’Orius, formé en biologie végétale et biotechnologie à l’université Toulouse 3 Paul Sabatier et en horticulture.

Désormais, l’heure est à la réflexion sur l’identification des types et des variétés de plantes à embarquer dans l’espace pour proposer des aliments boostés en nutriments, vitamines, arômes et antioxydants.

Un parc de vingt-quatre machines commandé

Mais le spatial, « un très bon tremplin » pour Orius, n’est pas l’unique cœur de cible. Les marchés de la pharmacie et de la cosmétique sont les secteurs visés, en priorité. « On accompagne nos clients sur le développement de solutions qui leur permettent de devenir indépendants et autonomes en production d’actifs végétaux naturels », ajoute le président. « Nous sommes en train de tester les principes actifs du tournesol comme anti-ride, mais aussi la bourrache et le brocolis. »

Le concept a séduit Capsum. Cette société marseillaise créatrice de produits de beauté pour les marques a commandé vingt-quatre machines pour équiper son usine de production de 8000 m² installée à Austin, au Texas. Orius se prépare à fabriquer trois machines par mois, une trentaine, en tout, en 2030. « Nous pouvons augmenter les cadences de production jusqu’à quarante-quatre machines par an. Au-delà, il faudra déménager dans des locaux plus grands », admet Paul-Hector Oliver, qui prévoit de recruter une quinzaine de personnes pour accompagner le développement de l’entreprise afin d’atteindre vingt-cinq salariés au mitan 2023.

Capsum, ce partenaire stratégique, est entré au capital d’Orius à hauteur de 25%. Une marche supplémentaire qui va permettre à la jeune pousse d’accélérer sa croissance. « C’est un projet gagnant-gagnant », indique Paul-Hector Oliver. « Cette rentrée d’argent va accélérer le process industriel afin de livrer les machines plus vite. Et Capsum, nous donne accès à ses clients. »
Audrey Sommazi

Sur la photo, Paul-Hector Olivier, Pierre Jay et Jérôme Velociter, les trois cofondateurs de Orius.
Crédits : Rémy Gabalda-ToulÉco.

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Source : https://www.touleco.fr/Spatial-cosmetique-la-start-up-Orius-en-orbite-sur-le-marche-des,36258