Le transporteur d’électricité RTE dresse un bilan plutôt positif des derniers mois dans sa dernière analyse de conjoncture. « Malgré les tensions européennes sur l’approvisionnement en gaz, un niveau historiquement bas de disponibilité du parc nucléaire ainsi qu’une production hydraulique en net recul, la sécurité d’approvisionnement a été garantie grâce à une consommation nationale en baisse sensible depuis l’automne et aux échanges d’électricité avec les pays voisins. » Au cours des quatre dernières semaines, la baisse de la consommation d’électricité nationale aurait atteint environ 9 % par rapport à 2014-2019.
La disponibilité du parc nucléaire évolue « conformément aux anticipations des derniers mois. Elle a atteint 45 gigawatts (GW) au cours du mois de février (les trois quarts de la puissance maximale du parc) et a commencé à diminuer depuis, du fait du démarrage du cycle de maintenances programmées de 2023.
« La disponibilité du parc nucléaire au cours du printemps reste soumise à plusieurs incertitudes (avancement du programme de réparation des tuyauteries présentant des défauts de corrosion, climat social) mais devrait évoluer dans des niveaux légèrement supérieurs à ceux de l’année dernière », selon RTE. Mais pour le transporteur d’électricité, « l’éloignement du risque pour cet hiver ne signifie pas pour autant la fin de la crise énergétique » car « la tension observée sur le marché de l’électricité à l’automne 2022 a eu des répercussions économiques importantes, pour les finances publiques et les consommateurs, dont les effets persisteront dans les mois à venir ».