Deux ans après avoir créé Au Bon Mandat, avez-vous rencontré votre marché ?
Oui, c’était le bon modèle et la formule a trouvé son public. Aujourd’hui, nous référençons quarante agences immobilières partenaires dans l’agglomération toulousaine. Pour chaque bien à vendre, nous sélectionnons et mettons en compétition trois à cinq agences en fonction d’une dizaine de critères : la connaissance du quartier, une comparaison des derniers biens vendus dans une gamme équivalente… À chaque appel d’offres, les agences ont trois jours pour faire leur estimation et l’agence retenue s’engage financièrement sur sa réussite en payant un forfait entre 800 et 2000 euros HT, selon la taille du bien. Si la vente n’est pas réalisée, la somme sert de dédommagement. En deux ans, nous avons réalisé cent projets de vente avec un taux de transformation de 92 % : c’est donc bien la preuve que le modèle est vertueux. Fin 2025, notre chiffre d’affaires sera de 500.000 euros.
Quel a été l’effet de la crise sur votre développement ?
Ça ne nous a pas laissé le droit à l’erreur. Car les agences, en remportant un projet, s’engagent financièrement avec cette « caution à la réussite ». Nous avons donc peut être mis un peu plus de temps et enregistré un peu moins de transactions qu’escompté. Néanmoins, crise ou pas crise, notre modèle montre qu’un logement au bon prix se vend, et c’est le fondement même de Au Bon Mandat. À l’arrivée, nous affichons 3,6 % de précision sur les estimations, contre 12 % en moyenne sans nos services.
Vous venez de terminer un premier tour de table. Quel est le montant et dans quelles perspectives ?
L’objectif de cette levée de fonds d’amorçage, aux alentours des 500.000 euros, réalisée auprès de business angels toulousains, avec le soutien de Bpifrance et de la Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées, c’est bien de continuer à nous développer, notamment en renforçant nos équipes commerciales. Actuellement, nous sommes six, accompagnés par l’incubateur TBSeeds, et l’objectif est de doubler la taille de l’équipe. En passant à douze commerciaux, nous souhaitons devenir les référents de notre métier à Toulouse, car le marché y est suffisamment profond pour capter des parts de marché. Nous souhaitons aussi développer de nouveaux outils digitaux pour nous permettre de suivre les ventes en temps réel. Avec cette stratégie, nous espérons atteindre 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires d’ici fin 2027.
Propos recueillis par Béatrice Girard
Sur la photo : Rémy Villesèche, fondateur de Au Bon Mandat. Crédit : Hélène Ressayres-ToulÉco.
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