Une poudre de métal qui vient glisser son grain de sable dans l’engrenage du très demandé A320neo d’Airbus. Voilà que ce que vient d’annoncer RTX, la maison mère du motoriste américain Pratt & Whitney. Le problème moteur, dévoilé en juillet, tient à un défaut dans une poudre de métal confectionnée par le groupe pour fabriquer des disques de turbine haute pression. Pratt & Whitney avait pourtant expliqué qu’il ne présentait pas de danger immédiat mais entraînait un risque d’usure précoce. Oui, mais...
« Pratt & Whitney s’attend à une augmentation significative du nombre d’avions au sol pour la flotte d’A320 tout au long de la période 2024 à 2026 », a indiqué RTX dans un communiqué de presse publié en début de semaine. Environ 600 à 700 moteurs des A320neo vont être inspectés entre 2023 et 2026, en plus des révisions qui étaient déjà planifiées.
Airbus s’affiche serein sur les conséquences de ces révisions sur sa production à court terme. « Nous ne prévoyons pas d’impact sur nos livraisons de 2023 ni sur notre plan de montée en cadence de 2024 », indique l’avionneur, qui a « pris note des annonces de RTX » et reste « en dialogue constant avec Pratt & Whitney et [ses] clients au sujet de la situation ». Airbus attend le résultat des inspections en cours « pour évaluer tout impact potentiel à plus long terme ».