Comment est venue l’idée de lancer votre propre agence, dédiée au e-commerce ?
J’ai une double casquette. Je suis ingénieur en informatique, diplômé de l’Enseeiht, mais j’ai aussi la fibre commerciale : en 2002, j’ai créé ma première boutique en ligne autour de la capoeira, ma passion de l’époque. C’est donc assez naturellement qu’est née Emagma en 2011. Aujourd’hui, nous sommes une quinzaine de personnes réparties entre Toulouse et l’Ariège, avec une forte expertise sur le e-commerce et les applications web sur mesure.
Qui sont vos clients ?
Quand on pense au e-commerce, on l’associe généralement au retail. Mais, aujourd’hui, l’enjeu est énorme dans tous les secteurs, y compris pour les industriels qui vendent en BtoB. On s’adresse à toute organisation qui a besoin de créer ou développer son site marchand : aussi bien des petites structures - par exemple l’association cyclosportive L’Ariégeoise, la plateforme juridique MyLeo ou encore le semencier bio Kokopelli -, que des grands groupes comme Tisséo ou l’aéroport Toulouse-Blagnac [1], qui propose une gamme de e-services en pleine expansion.
Selon vous, le e-commerce est « un sujet pointu ». Que voulez-vous dire par là ?
C’est une mécanique très exigeante pour plusieurs raisons : le sujet évolue vite, la dépendance aux Gafam est très forte. Les e-commerçants doivent s’appuyer sur une stratégie solide, mais aussi être capable de la remettre en question très rapidement.
Privilégiez-vous certaines technologies ?
Nous ne proposons que des technologies open source, telle que la plateforme Sylius, afin que les clients soient souverains sur leurs données et leurs outils. Ils pourront modifier et adapter sans limites leurs solutions.
Quels sont les fondamentaux d’un bon site de vente en ligne ?
Les maîtres-mots sont : performance et stabilité. C’est d’autant plus important pour ceux qui ont des flux importants : si le site est performant, il attirera plus de trafic car les moteurs de recherche le référenceront mieux. Google aime qu’on soit réactif ! En prime, il consommera moins de ressources. En résumé, la performance, c’est bon pour tout ! Ensuite, il faut soigner l’expérience utilisateur : un bon site est ergonomique, fluide, intuitif et - on l’oublie trop souvent - accessible. Nous sommes en 2025, tous les publics ont droit au numérique et doivent pouvoir utiliser les services en ligne, y compris les personnes ayant un handicap.
Et les écueils à éviter ?
L’erreur la plus fréquente est de considérer le-commerce comme un simple outil, une brique que l’on ajoute aux autres. Or, c’est un levier stratégique. Il faut penser à l’architecture globale, à l’intégration avec l’ERP, aux flux d’informations. Quand cette phase de réflexion est négligée, le projet échoue fréquemment ; quand elle est bien faite, c’est un accélérateur formidable.
Propos recueillis par Marie-Dominique Lacour.
Sur la photo : Loïc Caillieux, fondateur et dirigeant d’Emagma. Crédit : Emagma.
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Notes
[1] Emagma organise le 19 juin une rencontre inter-entreprises, incluant une présentation de son travail avec ATB. Gratuit sur inscription à event@emagma.fr