Bouge ton Coq pallie le manque de commerces dans les villages avec des épiceries participatives

Avec douze épiceries participatives déjà ouvertes en Occitanie, l’association Bouge ton Coq souhaite étendre son réseau et lance un appel à candidature pour porter un projet de commerce de proximité qui se clôturera le 28 février.

« Nous ne sommes pas une épicerie fine de proximité mais bel et bien un lieu d’approvisionnement d’un village », défend Aymard de La Guillonnière. L’un des dix salariés de Bouge ton Coq, lance un appel aux bonnes volontés. L’association citoyenne née en 2020 dans la tête de deux frères, Emmanuel et Christophe Brochot, souhaite en effet accompagner les projets d’épiceries participatives en France. Objectif : enrayer un phénomène bien ancré. En France, 70 % des communes rurales de moins de 3500 habitants n’ont pas de commerce de proximité. Conséquence : l’habitant doit parcourir 24 kilomètres, en moyenne, pour faire ses courses.

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Pour pallier ce manque, communes et habitants peuvent se manifester jusqu’au 28 février avec un projet d’ouverture d’épicerie. « On entre dans une phase d’échange puis on valide le projet si tous les voyants sont au vert », détaille Aymard de La Guillonnière, responsable de l’opération Épicerie au sein de Bouge ton Coq, qui reçoit les candidatures. « Ensuite, on accompagne la personne, ou l’équipe de volontaires, lors de réunions publiques dans les communes concernées. Cela permet de présenter le projet et de lever les doutes sur le modèle novateur, avant une phase de formation. »

Douze épiceries participatives ouverts, douze en création en Occitanie

Car le projet repose sur l’entière volonté des bénévoles : ils donnent un peu de leur temps, deux heures par mois minimum. Le maire du village apporte aussi sa pierre à l’édifice, mettant à disposition gratuitement un local. Les volontaires sont ensuite formés à l’outil de gestion numérique Monepi. Et, en quelques mois à peine, l’épicerie ouvre ses portes, achalandée avec des produits locaux de leur choix achetés au juste prix. Ils peuvent aussi puiser dans une liste de 4000 références de Bouge ton Coq et des grossistes sélectionnés. Et en contrepartie ? Ils ne déboursent pas le moindre centime. C’est l’association, aidée par des entreprises mécènes, la Région Occitanie ou encore le Département de la Lozère, qui se charge de financer à hauteur de 1100 euros le mobilier. « L’équipe de bénévoles n’a pas de salaires à payer ni de charges », argumente Aymard de La Guillonnière.

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Sur ce modèle, quatre-vingt-cinq épiceries participatives ont été ouvertes en France, dont douze en Occitanie, comme à Aucun dans les Hautes-Pyrénées, à Mazères-sur-Salat, Cox et Marquefave en Haute-Garonne, ou encore à Brie, en Ariège. Douze autres sont déjà en création, comme à Aleu, en Ariège, et à Compregnac, en Aveyron.
Audrey Sommazi

Sur les photos : Les volontaires ont ouvert une épicerie participative à Marquefave en Haute-Garonne, avec l’appui de l’association Bouge ton Coq. Crédit : Rémy Gabalda - ToulEco.

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Source : https://www.touleco.fr/Bouge-ton-Coq-pallie-le-manque-de-commerces-dans-les-villages,36859