Le Covid-19 ne se conjugue pas encore au passé. La preuve avec Go&Live, qui ne parvient toujours pas à retrouver son activité de 2019. à cette date, le spécialiste ruthénois des séjours linguistiques, culturels, éducatifs et sportifs pour les jeunes, enregistrait un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros avant que la pandémie ne donne un coup d’arrêt à l’activité, tombée à moins de 10 millions d’euros en 2020. Mais elle n’est pas l’unique raison qui explique la lente reprise des séjours touristiques. « Le Brexit, en Grande-Bretagne, a changé la donne, mais aussi le pouvoir d’achat des Français et l’inflation », cite Xavier Obert, le président depuis 2021 de Go&Live.
« Le marché a énormément changé. Alors, on reconstruit différemment notre offre en adéquation avec les attentes des familles. Nous travaillons à des séjours plus courts et à plus petits prix mais aussi à des séjours plus longs. Car certaines familles attendent des retours sur investissement », précise le président, qui table sur un chiffre d’affaires de 85 millions d’euros en 2025, contre 80 en 2024. Et le groupe, à la tête de 180 salariés, dont 140 travaillent au siège à Rodez (Aveyron), est aussi à la recherche d’entreprise à racheter. « On y réfléchit pour compléter notre offre », précise le dirigeant.
Un catalogue de 2000 références
Fondée en 1973 par un professeur d’anglais, François Huc, l’entreprise d’abord nommée Club langues et civilisations s’est spécialisée dans les séjours linguistiques en Angleterre avant de se développer par des opérations de croissance externe. Sous le nom de Go&Live, elle a racheté notamment les entreprises Nacel, Sports Elites Jeune, Sans Frontières ou encore la Toulousaine Nouvelles Vagues en 2024. Avec six marques dans son giron, Go&Live, qui propose un catalogue de 2000 références s’adressant à la fois aux 500 comités d’entreprise clients et aux parents, recrute 1050 personnes pour la saison 2025.
Audrey Sommazi
Sur les photos : En 2024, 120.000 jeunes étaient inscrits aux séjours de Go&Live. // Xavier Obert, le président de Go&Live, dont le siège est installé à Rodez dans l’Aveyron. Crédits : Go&Live.