Transition agroécologique. Un nouveau pacte pour le bassin Adour-Garonne

Deux années de travail ont mené les acteurs publics et agricoles à la signature d’un pacte sur le bassin Adour-Garonne afin de relever le défi du changement climatique.

Le débit de la Garonne a baissé de 25 % en vingt ans en raison du changement climatique. Un constat qui a conduit l’État, les Régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, l’Agence de l’eau Adour-Garonne, les Chambres régionales d’agriculture, la Coopération agricole, et l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) à s’engager, pour six ans, autour d’un pacte sur la transition agroécologique du bassin Adour-Garonne.

« Contribuer à atteindre l’objectif de 70 % des masses d’eau superficielles en bon état en 2027 » et « contribuer à une agriculture productive, ancrée dans les territoires, alliant préservation de l’environnement et rentabilité pour l’ensemble des acteurs des filières ». Voilà les objectifs affichés. Soixante-quatre mesures ont pour cela été instaurées sur le bassin Adour-Garonne afin de favoriser la transition agroécologique. On peut notamment citer « la désimperméabilisassion des sols », « la lutte contre l’érosion » ou « la restauration des habitats/espèces ».

« Garantir la qualité des ressources en eau »

Au centre de cette ambition se trouve également la préservation de la qualité des ressources en eau. Ce pacte prévoit ainsi la mise en place de solutions opérationnelles pour sécuriser l’accès à l’eau : « réutilisation des eaux usées, optimisation des retenues existantes et création de nouvelles réserves ». « La garantie du bon état de l’eau, en quantité et en qualité, passe par l’accélération de la transition agroécologique pour une agriculture sobre en intrant et en eau. Nous pouvons réussir une véritable transition agroécologique à condition que l’ensemble de la filière soit impliqué dans ce travail. Les agriculteurs seuls ne peuvent pas porter l’ensemble de la transition écologique du territoire Adour-Garonne », a souligné Pierre-André Durand, préfet coordonnateur du bassin Adour-Garonne.

Et le travail à faire est semble-t-il profond en matière d’agroécologie. « C’est un terme générique qu’on expérimente et qu’on ne sait pas définir très précisément. Je crois qu’il faut, avec les agronomes, les organisations professionnelles agricoles, qu’on sache décrire ce qu’est l’agroécologie et quel est le chemin pour y parvenir », a poursuivi le préfet.

À minima une fois par an, une conférence des signataires sera organisée afin d’évaluer l’avancement des engagements et les actions conduites au titre du présent pacte par les partenaires et les porteurs de projets.
Lucie Ribaut

Sur la photo, de gauche à droite : Jean Louis Morvan, vice-président de la Coopération Agricole Occitanie, Marie-Thérèse Lacourt, membre de la Chambre régionale d’agriculture d’Occitanie, Guillaume Choisy, directeur général de l’Agence de l’eau Adour-Garonne, Patrick Grizou, vice-président de la Coopération agricole Nouvelle-Aquitaine, Luc Servant, président de la Chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine, Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie et préfet coordinateur de bassin, Alain Rousset, président du Comité de bassin Adour-Garonne et de la Région Nouvelle-Aquitaine, Vincent Labarthe, vice-président du Conseil régional Occitanie, Pierre Benoit Joly, directeur Toulouse Inrae, et Laurent Viguier, membre de la chambre départementale d’agriculture du Tarn. Crédit : Hélène Ressayres - ToulÉco.

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Source : https://www.touleco.fr/Transition-agroecologique-Un-nouveau-pacte-pour-le-bassin-Adour,38046